« Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ?
Ce Jésus qui, d’auprès de vous, a été enlevé au ciel,
reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel. »
Cet ouvrage est un recueil de textes : le premier de la Sainte Écriture et du Magistère de l’Église sur l’Immortalité, le second de Saint Irénée sur la résurrection des justes ; le troisième de l’abbé Grumel sur la fin des temps…
Introduction
« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant », disait saint Irénée.
Moïse dans ces cinq livres n’a pas parlé de la résurrection, non qu’elle n’existât pas puisque Jésus-Christ a lui-même puisé dans le Pentateuque l’argument en sa faveur : « Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu l’oracle dans lequel Dieu vous dit: « Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob» ? (Ex.2/6) Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Mt.22/31-32). Mais le propos de Moïse était tout autre : nous faire entrer dans le projet initial de Dieu « qui n’a pas fait la mort » (Sg. 1/13) et qui « a créé l’homme pour l’immortalité » (Sg. 2/23). Exploit de la part de cet homme « instruit de toute la sagesse des Egyptiens » ! (Act. 7/22) Car l’Egypte vouait en effet un culte outrancier à ses morts, ordonnant tout son rituel liturgique en faveur de l’âme défunte, persuadé de sa survie dans l’au-delà. D’un trait de plume Moïse raye ces innombrables parchemins qui accompagnaient le mort dans son voyage initiatique pour le tirer de la torpeur fatale. Fini tout cela. Israël vivra autrement. Ce qu’il veut ce législateur suprême, ce que veut Yahvé son Dieu : la suppression de la mort, revenir au commencement, avant la faute, quand la mort n’existait pas, et que Dieu dit : « Tout est très bon ». (Gen. 1/31)