Avertissement au Lecteur

L’Eglise Catholique en perte de vitesse, et surtout en perte de son identité, se réfugie dans l’assistance des laïques et  s’engage dans les sentiers lubriques  de l’oecuménisme. Si « tous les hommes sont fils de Dieu », et si « toutes les religions se valent », si tout homme  n’est tenu qu’à écouter la voix de sa conscience, informée ou non de la Vérité,  à quoi bon professer encore la Foi Traditionnelle dans laquelle est attaché notre espérance dans le Salut de toute chair ?

La Lumière posée sur le candélabre des Apôtres et des Prophètes s’est-elle éteinte ? Qui a jeté le voile sur le Soleil de Justice,  pour qu’il cesse de déplaire aux hommes, de les scandaliser  par  la grâce qui provient de sa filiation  divine et de sa naissance virginale ?

L’Eglise des nations est-elle à bout de souffle ? Ses ennemis ont-ils eu raison des martyrs et des confesseurs: sang versé en pure perte ? discours, homélies, sermons, traités, travail immense qui sombre dans l’oubli ? ….Les droits de l’homme ont supplanté les commandements de Dieu,  la dignité humaine ne veut plus du péché originel.  Plus de péché, plus de pardon, plus de rachat :  pour éviter la corruption de la chair humaine, il suffira d’incinérer les cadavres, et chacun sera content de son sort, sur une terre où l’avortement arrêtera le surpeuplement.

L’Eglise reste muette face à la désespérance philosophique érigée en dogme infaillible, dans lequel toutes les vérités de foi sont définitivement enterrées.

Il n’est pas utile de tracer  ici l’histoire des ruses perfides infiltrées, comme un cancer ravageur, jusque dans les os et les moelles du Corps Mystique du Christ.  Inutile de rapporter les anathèmes qui n’ont jamais pu supprimer les hérésies…. Ces travaux faits par des compétences remarquables sont abandonnés aux rats des bibliothèques ou consignés dans la mémoire des ordinateurs sans raison.  Il nous suffira d’analyser,  de commenter,  l’Encyclique qui couronna en 1968 l’ouverture au monde prônée par Vatican II: à lui seul ce texte pontifical signe la démission du Magistère devant le dévergondage généralisé de la pensée et des moeurs.

Il est fort nécessaire, en effet, de déceler le piège mortel où sont pris les pieds des marcheurs  vers le Salut de toute chair.  Il est urgent de leur faire cracher le venin de vipère qu’ils ont absorbé dans le gâteau empoisonné de la nouvelle théologie, de l’exégèse moderne, des fables de la préhistoire, de la critique des Textes Sacrés, de la catéchèse infantile, de la fête perpétuelle des condamnés à  la sépulture ecclésiastique.  Tâche immense, dira-t-on, que de réfuter tant de sophismes, répartis dans une littérature grouillante et palpitante ?   Non pas: il suffit de lire « Humanae vitae », ce que Paul VI écrivit  dans le désarroi de sa conscience déchirée, de sa désolation pontificale face à la menace d’une immoralité mondiale.  Telle une mère poule qui cherche à rassembler ses poussins languissants, intoxiqués par du blé empoisonné, ce Pontife encore habillé de blanc et coiffé de la tiare,  veut s’adapter définitivement au monde vers lequel l’Eglise a tendu les bras dans une tendresse insensée, maladroite, illusoire et malséante. 

Il faut lire le texte, d’abord, tel qu’il fut publié. Ensuite l’examiner par la règle de la Foi. Enfin, puisqu’il s’agit ici  de la génération humaine, préciser quelles en sont les Normes divines et immuables, sur lesquelles  l’homme et la femme, unifiés par la grâce, grandiront  dans le bonheur jusqu’à la vie impérissable, objet de notre Espérance.

Il faut lire le texte, d’abord, tel qu’il fut publié. Ensuite l’examiner par la règle de la Foi. Enfin, puisqu’il s’agit ici  de la génération humaine, préciser quelles en sont les Normes divines et immuables, sur lesquelles  l’homme et la femme, unifiés par la grâce, grandiront  dans le bonheur jusqu’à la vie impérissable, objet de notre Espérance…