Les gardes juifs, serviteurs du grand-prêtre, ont reçu de l’argent pour ne rien dire de ce qu’ils avaient été contraints de voir et d’entendre. Pendant qu’ils gardaient le tombeau, la nuit du Samedi Saint au Dimanche de Pâques, ils ne sont pas restés muets : ils ont échangé des propos sur les événements publics et merveilleux des deux semaines qui ont précédé : la résurrection de Lazare, les Rameaux… Leur langue, d’abord muette, ne l’est pas restée bien longtemps…
Postface
L’argument de la Foi apostolique
L’argument qui rend la foi intelligible et applicable n’est autre que le motif, le grief, de la condamnation de Notre Seigneur Jésus-Christ :
« Je t’adjure de nous dire si tu es Fils de Dieu » – « Tu l’as dit, je le suis, et vous verrez le Fils de l’homme revenir sur les nuées du ciel… – Vous avez entendu le blasphème ? – Il mérite la mort ».
Condamné comme blasphémateur, et exécuté comme tel entre deux criminels, Jésus, totalement disqualifié, est ressuscité des morts : cette résurrection démontre d’une manière incontestable qu’il est Fils de Dieu, tout en étant Fils de l’homme.
C’est dire que Jésus est le premier-né des fils de Dieu, Fruit béni de la génération sainte par laquelle le « Nom de Dieu qui est Père, est enfin sanctifié ».
C’est ainsi que la faute d’Adam et d’Eve, et de leurs descendants est supprimée par l’avènement de Jésus. En effet, la bienheureuse Vierge Marie, qui n’a pas voulu s’accoupler avec un homme pour devenir mère: « Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais pas l’homme ? », a reçu l’assurance de l’Ange Gabriel: « Le Saint-Esprit te fécondera, et voici pourquoi ton fils sera fils de Dieu ».
Jésus Fils de Dieu : Jean l’affirme comme la double conclusion de son Evangile, et tout au long de ses épîtres, afin que les chrétiens devenus fils de Dieu par adoption, s’élèvent à la Foi de la Sainte Famille, en laissant au Père l’initiative de la vie. Leurs enfants seront de vrais fils de Dieu dès leur conception – comme le fut la Bienheureuse Vierge Marie dès son immaculée conception, obtenue en raison de la foi de ses parents.
Alors cessera la « génération adultère et pécheresse », que Jésus-Christ ne peut plus supporter (Mt.17/17). Le NOM de Dieu, qui est PERE, sera sanctifié: Les fils et les filles des chrétiens devenus conscients de leur foi, seront conçus par l’onction fécondante et créatrice de l’Esprit -Saint vivifiant, tout comme le fut Jésus le premier-né.
Tel sera le temps de la « régénération », annoncée par Notre Seigneur. « Lors de la régénération, vous qui m’avez suivi, vous siégerez sur douze trônes et vous jugerez les douze tribus d’Israël. » Mais ce changement de génération ne peut s’opérer que par une foi identique à celle qui est advenue dans le monde pour la naissance du Christ:: c’est-à-dire la foi de la sainte famille.
L’argument du prince des ténèbres
La vie publique de notre Seigneur commence par son séjour au désert, où il affronte le Serpent, « le Dragon ancien, qui est le Diable et Satan », « menteur et homicide dès l’origine ». Cet ange déchu, rebelle à sa mission de « Porte-Lumière » – Lucifer – a séduit la femme par le leurre d’une maternité semblable à celle des mammifères supérieurs. C’est pourquoi, lorsque « la foi est venue en ce monde », la foi de la Sainte Famille, il attaque le premier fruit béni de cette foi, par la question deux fois renouvelée: « Si tu es fils de Dieu… » Jésus ,par la Sainte Ecriture, réfute ces deux propositions.
Alors Satan lui propose un pacte: il lui montre tous les royaumes de la terre, et les lui donne, à une condition: « Si tu m’adores… » Ils sont à lui, en effet, puisqu’il les a suscités lui-même par la génération animale. Tous les hommes sont « fils du diable », selon la parole du Seigneur en Jean 8/44 : « Vous avez le diable pour père… » [1] Pour recevoir l’adoration du Verbe de Dieu, Satan n’hésite pas à lui abandonner l’engeance misérable qui grouille sur la terre, dont il est , par ruse et fourberie, l’instigateur:
Jésus refuse ce pacte: « Tu n’adoreras que Dieu seul ! » Comment donc Satan va-t-il conserver son empire ?… Faire disparaître le premier-né des fils de Dieu, même s’il est le Verbe en Personne : il le fit, et, chose incroyable ! en utilisant les chefs du peuple élu, investis du sacerdoce lévitique, assis sur la chaire de Moïse !
Malgré la confusion brûlante où il fut réduit par la Résurrection du Fils de Dieu, Satan persiste, jusqu’à nos jours, à faire disparaître cette pauvre petite sélection de disciples et de témoins, l’Eglise….
Mais, voici que les fils d’Adam sont en train de faire les plus amères expériences des châtiments qui découlent de la désobéissance atavique au Conseil éternel de la Trinité sur son image et ressemblance: « Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, sinon tu mourras de mort ».
Nous arrivons aux temps des extrêmes détresses annoncées par les prophètes et par l’Evangile. L’humanité est assaillie par des maux indicibles: armes terrifiates, poisons gééralisés, maladies virales et infectieuses incurables, altération fatale du génôme humain, porteur de milleirs de tares génértiques…. Politique insensée, athéisme universel….. Mais l’ivraie semée dans le champ du Père par le Diable ennemi sera bientôt jetée au four par les Anges vengeurs… Nous nous sommes à la veille des « temps du renouvellement et du rafraîchissement, » nous allons voir « les cieux nouveaux et la terre nouvelle sur laquelle la justice habitera… «
Quelle justice ? Celle qui procède de la Foi exacte; celle qui comprend la démostration que nous en a faite le Verbe Incarné par le témoignage suprêmq e qu’il a volonairement accepté, comme la volonté de son Père. Oui, pour qu’advienne la sanctification du Nom de Dieu qui est Père, il a accepté l’agonie, la condamnation inique, la flagellation, la croix ingnominieuse comme les étapes infniniment douloureuses de sa résurrection. Maintenant « tout est consommé » = la preuve est faite/ A chacun de la comprendre….
Telle est la Vérité démontrée par la sainte génération de notre Seigneur Jésus-Christ. [2]
Notes brèves sur les quatre actes de cette tragédie.
Acte 1 – Le tombeau éclaté
Les gardes juifs, serviteurs du grand-prêtre, ont reçu de l’argent pour ne rien dire de ce qu’ils avaient été contraints de voir et d’entendre. Pendant qu’ils gardaient le tombeau, la nuit du Samedi Saint au Dimanche de Pâques, ils ne sont pas restés muets: ils ont échangé des propos sur les événements publics et merveilleux des deux semaines qui ont précédé: la montée de Jésus à Jérusalem, illustrée par la résurrection de Lazare.
J’imagine la venue de Pilate et de sa femme pendant cette nuit tragique, pour lui et pour elle. C’est à contrecoeur que Pilate s’est soumis à la monition impérative des Juifs: « Crucifie-le »; il avait fait flageller Jésus dans l’espoir que la vue de son sang apaiserait la haine qu’il lui portaient avec un acharnement homicide insensé. Nous sommes donc assurés que Pilate était à la fois écoeuré et outré par la cruauté des Juifs. Sa femme avait eu un songe pénible, et, de fait, il est parfaitement logique de penser que la femme de Pilate était informée des miracles et de la prédication de Jésus. Beaucoup de Juifs pieux avaient en secret, malgré la pression du Sanhédrin, pris le parti du Christ…
Acte 2 – Au palais de Caïphe
Nous sommes assurés par l’Evangile qu’après avoir été bouleversés par les signes évidents de la Résurrection du Seigneur, les gardes du tombeau se sont rendus chez Caïphe.
Malchus a reçu en mains propres du Christ lui-même son Suaire: ce fait est attesté par « l’Evangile aux Hébreux » , texte bien connu de la primitive Eglise, que Saint Jérôme a traduit en grec et en latin. De même toute la tradition nous parle du « Voile de Véronique », (= Bérénice) qui dut avoir la garde du Saint Suaire, taché de sang – elle qui avait été guéri de son flux de sang par Jésus – avant que le Suaire soit emporté à Edesse, par l’apôtre Jude Thaddée, auprès du roi Abgar. (Voir nos cassettes audio sur l’histoire du Saint Suaire).
Il est facile d’imaginer le désespoir de Caïphe, combien plus pathétique que celui d’Oreste !… De fait, en l’an 36, Caïphe fut déporté par les Romains à Lugdunum Convenarum, (Saint Bertrand de Comminges), où se trouvait une carrière de marbre exploitée par des forçats. Les restes de cette carrière subsistent encore aujourd’hui. Voir notre Tragédie « Caïphe ».
Acte 3 – L’étoile de David, la taverne de Jérusalem
Il est aisé d’imaginer que les soldats romains et les gardes juifs, acteurs et spectateurs de la Passion de notre Seigneur, se sont rencontrés dans une taverne de Jérusalem. Ce lieu est donc tout à fait indiqué pour être le ‘théâtre » des appréciations et commentaires que ces hommes pouvaient faire, étant eux-mêmes les « héros », si l’onpeut dire, des événements formidables de la passion et de la résurrection du Christ.
Oppius est le nom du centurion qui professa le premier la foi exacte: « Jésus, fils de Dieu ». Il fut un diacre de saint Ignace d’Antioche et assista à son martyre à Rome. Il devint Evêque de Milan où il mourut presque centenaire le 27 septembre, date de sa fête. Voir détails dans le livre de Monseigneur GAUME.
Acte 4 – Le cinquième témoin
Le Saint Suaire lui-même est cet « Etendard dressé pour la conversion des nations ».( Antienne du 2ème Samedi de l’Avent.) La seule conservation d’une toile de lin pendant deux mille ans est un miracle permanent. Les informations figurant dans cette tragédie proviennent en grande partie des travaux de l’abbé de Nantes et de son associé, le frère Bruno Eymard. Plusieurs ouvrages sur le Saint Suaire ont été par eux publiés, où sont dénoncées avec une grande précision les fraudes évidentes effectuées dans l’analyse au Carbone 14.
Voyez les deux cassettes audio que nous avons enregistrées sur l’authenticité du Saint Suaire.
Voyez aussi le livre d’Emmanuel Ratier, sur le « B’naï Brith » (= « Les Fils de l’Alliance ») très bien informé sur les procédés utilisés par cette association judéo-maçonnique pour lutter contre l’Eglise Catholique.
Voir aussi sur le déroulement des faits de la Semaine Sainte, les travaux récents d’Annie Jaubert qui nous font comprendre la véritable chronologie des événements, plus longue que celle qui fut retenue dans la Liturgie. Pour l’historicité absolue des événements de la passion et de la résurrection du Christ, – comme de tout l’Evangile – consulter les travaux incomparables du Père Lagrange. Nous comprenons aujourd’hui que le Sanhédrin a voulu complètement disqualifier Jésus de Nazareth, non pas sur le fait qu’il fut Fils de David, mais sur le fait qu’il est Fils de Dieu. L’Eglise en effet, en célébrant l’office de la Semaine Sainte a rappelé cette haine destructrice des représentants dégénérés du sacerdoce lévitique : « Que personne ne se souvienne plus de son nom ! ». Mais c’est évidemment le contraire qui s’est produit, et la gloire, la souveraineté et la divinité de notre Seigneur deviendront incontestables et définitivement établies pour l’humanité et la terre entière, lors de son prochain Retour Glorieux, que nous appelons de toutes nos forces et de toute notre foi : « L’Epoux et l’Epouse disent « Viens »… «
[1] – Si les pharisiens et les prêtres juifs ont le « Diable pour père », quoiqu’ils se réclament « fils d’Abraham », à combien plus forte raison les autres races qui ne descendent pas d’Isaac !
[2] – Le lecteur n’aura pas de peine à trouver les références des textes bibliques cités ou suggérés dans cette courte postface.