Apocalypse de Saint Jean

La situation : En l’an 95 de notre ère, Jean, l’apôtre préféré de Jésus est exilé dans l’île de Patmos par les Romains. Il rédige alors à plus de 80 ans son grand œuvre, l’Apocalypse.

En grec, cela signifie « révélation » ou « dévoilement ». Jean a eu une vision céleste très précise, et « révèle » au monde que le Messie reviendra et établira son Règne sur la Terre comme au Ciel.

Introduction

 La vie publique de Jésus sur notre terre est située entre ces deux paroles :

« Le Royaume de Dieu s’est approché de vous » (Mc. 1/5  Mt 4/17),

et cette autre :

« Le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à une nation qui en fera les fruits ». (Mt. 21/43)

 Les Juifs n’ont pas « fait pénitence »,  ils n’ont pas « changé de mentalité ». Ils sont donc restés  en dehors du Royaume qui s’était approché d’eux : ils n’ont voulu ni du Messie, ni du Sauveur, ni de sa Législation, ni de l’Ordre nouveau, qui leur étaient proposés et démontrés en Jésus: obstination dans le refus inqualifiable, incompréhensible ! Elle ne peut s’expliquer que si l’on admet une formidable puissance du « Prince des ténèbres », de l’Organisateur des Ténèbres.  La digue de l’incrédulité judaïque a détourné le courant de la Miséricorde divine,  le  fleuve de vie jaillissant de la Trinité : il s’est déversé sur les nations,  il s’est répandu sur le monde païen, pour y susciter l’Eglise. Les Juifs pieux, tels Siméon et Anne, attendaient le Royaume et la consolation d’Israël, et c’est l’Eglise qui est venue, avec la désolation d’Israël.

 Jusques à quand ? Jusques à quand, Seigneur, en sera-t-il ainsi ?

 Les temps et les moments ont été disposés par la Puissance du Père,  compte tenu de la liberté des hommes. Il n’y a aucun fatalisme dans l’histoire, car nous demeurons toujours les artisans, les co-artisans avec Dieu, de notre Salut. Et pour que ce Salut soit effectif et manifesté, comme Pierre le prophétise explicitement ( Ia 1/5), que faut-il ? – Il faut et il suffit qu’un certain nombre d’hommes et de femmes comprennent clairement et acceptent résolument ce salut, c’est-à-dire le Dessein éternel de la Sainte Trinité sur l’Homme tel qu’il sort de ses mains.

 Voilà la question : où trouverons-nous de tels hommes et de telles femmes ? assez éclairés, assez généreux, assez nombreux ?  Autrement dit : y aura-t-il dans le monde une Eglise clairvoyante dans sa foi, charitable dans son action, puissante en nombre et en cohésion pour répondre à la proposition divine ?

Tout dépend donc de la fidélité de l’Eglise ?

 Sans aucun doute

Si elle est authentique dans son témoignage évangélique, alors les nations en seront convaincues et accepteront pour leur plus grand bonheur ce que les Juifs  ont refusé pour leur plus grand malheur. L’Eglise doit réaliser les promesses du Christ : « En vérité, en vérité, celui qui garde ma parole ne verra jamais la mort » (Jn.8/51) alors la pleine Rédemption sera assurée. Si non…

Si l’Eglise ne donne pas du message évangélique un témoignage authentique, si la vérité de la parole divine est obscurcie, si le sel s’affadit, si la lampe de la vierge sage s’éteint, si la flamme du candélabre est mise sous le boisseau, si ceux qui se disent chrétiens pollués par la contagion du monde, restent tributaires du pacte diabolique dans le jugement de leur conscience et dans leur comportement, s’ils restent, comme les païens pliés sous les sentences de la malédiction et de la mort,  comment, dans ces conditions, l’Histoire évoluera-t-elle ? Elle ira de mal en pis. Le peuples, les langues et les nations s’écrouleront dans de mémorables catastrophes et la tour de Babel s’effondrera dans un fracas d’autant plus dramatique qu’elle s’élèvera plus haut.

 C’est ce que Jésus lui-même nous laisse entrevoir lorsqu’il se heurte à  l’incrédulité obstinée de son peuple (Mc. 6/6) :

 « L’état de cet homme devient pire que le premier : ainsi en sera-t-il de cette génération mauvaise ».  (Mt.12/45).

 Alors…  Faut-il penser que l’histoire des nations, pendant le « temps des nations » (Luc. 22/24), ira de catastrophe en catastrophe, jusqu’à la dernière qui assouvira la colère et l’indignation de Dieu… ?

Sans  doute les Apôtres ont-ils posé de telles questions au Seigneur, entre sa Résurrection et son Ascension,  lorsqu’ils s’inquiétaient des « temps et des moments » de la « restauration universelle ». (Act. 1/6-13)

 

Sans doute le Seigneur leur a-t-il donné des indications conformes aux enseignements des anciens Prophètes. Jamais, il ne leur a caché qu’ils auraient à souffrir dans le monde de la contradiction et de la persécution – ce qui n’a pas manqué d’arriver, non seulement aux Apôtres mais à tous les vrais serviteurs du Christ. Toutefois, en un certain sens, quoique n’ayant pas la présence visiblede notre Seigneur parmi nous, nous sommes mieux placés qu’eux, car deux mille ans se sont écoulés : nous pouvons faire un bilan de l’histoire.  Ce bilan nous rend claires certaines prophéties naguère obscures – tel cet Apocalypse de Jean – et le texte sacré, mieux compris, nous permet de nous situer dans le déroulement du temps, pour œuvrer efficacement à l’entreprise de la Rédemption.

Or, manifestement, jusqu’à nos jours, l’histoire est restée catastrophique. Il faut être d’une naïveté déconcertante pour imaginer que les divers progrès techniques ont sensiblement amélioré par eux-mêmes le discernement de la conscience et par suite le bonheur. L’humanité est restée sous le poids des sentences portées au chapitre 3 de la Genèse. Alors que penser ? L’Eglise a-t-elle été infidèle ?  Infidèle totalement, non pas:  sinon elle aurait été balayée depuis longtemps de la scène du monde: son souvenir même serait perdu parmi les hommes. Disons que l’Eglise est restée médiocre : c’est là l’enseignement des « lettres aux sept églises » qui commencent l’Apocalypse. Dans l’ensemble elle a mérité les reproches du Seigneur. C’est pourquoi, face à ces déficiences, les hommes sont restés dans une douloureuse ambiguïté.

Les Juifs n’ont pas vu en elle la réalisation concrète des promesses du Christ.  Ils ont alors pensé : « Jésus n’est pas le vrai Sauveur »,  puisque ceux qui prétendent avoir cru en lui souffrent et meurent comme les autres hommes; ils n’ont pas reconnu – ni voulu reconnaître ! – dans les disciples du Christ des Justes authentiques. La défaillance de l’Eglise excuse, d’une certaine manière, leur obstination dans le refus.

D’autre part, les païens, en général, n’ont pas pu dire des chrétiens : « Voyez comme ils s’aiment ».  Jusqu’ici la prière de Jésus n’est pas exaucée : « Qu’ils soient un, Père, comme toi et moi nous sommes un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé… »  La division des chrétiens explique  assez bien l’incrédulité du monde.

Hélas ! Il est vrai que les chrétiens se sont divisés en d’innombrables sectes ou  confessions,  mais il se sont haïs, ils se sont dressés les uns contre les  autres dans des guerres horriblement meurtrières. Ils ont dominé des peuples, les petits, pauvres et  humbles de la terre ! Ils sont souvent tombés dans des idolâtries et des désordres pires que ceux des païens, alors qu’ils avaient le Nom du Dieu vivant à la bouche ! C’est pourquoi à cause de ces fautes monstrueuses, au mépris de l’Evangile, ce Nom fut blasphémé parmi les nations, comme il le fut autrefois en raison de la perfidie judaïque (Rom. 2/24).  Beaucoup ont dit : « Jésus, oui, mais l’Eglise, non ! »

 

Et c’est pourquoi il est juste et équitable, que les chrétiens – hormis les martyrs et quelques saints exceptionnels – meurent comme les autres hommes et endurent la pourriture et la corruption cadavérique.

 C’est ainsi que, tout vaincu qu’il soit par les Mystères de Jésus, Satan a gardé à la fois les royaumes de ce monde et l’empire de la mort (Hb.2/14).  Certes, il a été confondu par la démonstration de la Vérité faite par le Verbe de Dieu, dès le premier instant de sa conception entre notre chair. Dès le « Fiat » de Marie à l’annonce angélique le prince de ce monde fut jugé (Jn.16/11), et précipité du haut du ciel par Saint Michel. Cependant, il n’a pas avoué sa défaite: par un nombre incroyable d’astuces et de mensonges, il a gardé  sur la conscience universelle presque toute sa puissance de séduction et de domination. Ce que Jean constatait de son temps est hélas ! resté vrai jusqu’à nos jours :

 « Le monde entier gît sous l’empire du Mauvais » (Ia. Jn. 5/19)

 Les royaumes qui « lui appartiennent », dit-il à Jésus (3éme tentation), sont restés dans sa main : il s’en est servi jusqu’à nos jours, comme d’appareils gigantesques pour étouffer la lumière du Christ qui avait « lui dans les ténèbres ». (Jn 1, début).  Il sait que la condamnation portée sur lui est sans rémission et sans appel. Il est parvenu néanmoins à maintenir la conscience des hommes dans un aveuglement inouï pour les détourner du Mystère de Jésus-Christ. A chaque génération, il a suscité de nouvelles idoles,  sous des déguisements variés, pour attirer les foules dans le gouffre de la mort. C’est ainsi que le péché, qui fut au principe le refus de la Création de Dieu,  ensuite le refus de la Révélation et du Salut, devient aujourd’hui le comble du crétinisme.

Dès lors, nous serions tentés de dire :  « A quoi bon ? ». A quoi bon l’appel des Patriarches, la législation de Moïse, les oracles et les menaces des Prophètes ? A quoi bon les exhortations de Jean-Baptiste ? A quoi bon la génération du Verbe de Dieu en notre nature humaine, en notre chair ? A quoi bon son témoignage,  son message, son Sang versé, sa Résurrection ?  A quoi bon la prédication apostolique, l’institution de l’Eglise ? A voir ce qu’est le monde d’aujourd’hui, avec ses misères énormes, la famine de millions d’hommes, l’ignorance, le  fanatisme, le crime, la folie, les maladies incurables, les mouroirs, aux portes des grandes cités les asiles, les cimetières… Arsenaux et casernes, les armements et entreprises de destruction… beaucoup sont tentés de dire : « La Rédemption a échoué, les chrétiens sont des rêveurs,  tout ce qu’ils imaginent n’est que du vent…» Et c’est ainsi que la vieille désespérance soufflée au cœur de l’homme par l’Accusateur, s’est amplifiée en raison de la médiocrité séculaire de l’Eglise.

Cependant, malgré les apparences, la Rédemption n’a pas échoué : les délais de Dieu ne sont pas les nôtres. Le Salut est en marche chaque jour,  il triomphe dans le cœur et la conscience des vrais fidèles. Ce qui est directement accessible aux sens est, pour l’instant, la « figure de ce monde » : toujours la même, toujours décevante; car le péché est lamentablement uniforme : apostasie, adultère, homicide.  On ne sort jamais de ces trois thèmes, que ce soit dans la tragédie ou la comédie, la philosophie ou la littérature, les enquêtes psychologiques ou les romains policiers. Le vieil homme s’en va à la perdition, et la prolifération démographique affolante de notre époque  accélère la chute.  Mais, d’âge en âge, à l’intérieur du Corps du Christ, chez les authentiques disciples du Seigneur, qui existent, quoique peu nombreux, l’Esprit de Dieu opère une évolution essentiellement positive: la moisson mûrit. La Parole de Dieu,lorsqu’elle est entendue et appliquée demeure efficace, aujourd’hui tout comme autrefois, même si les résultats restent difficilement accessibles aux journalistes et à l’information. La sanctification des membres du Christ  s’opère dans le secret; elle atteint bientôt son point optimum, sa plénitude. A ce moment une ère nouvelle commencera, les temps et les moments disposés par le Père seront accomplis. Nous passerons de l’Eglise au Royaume, du « temps des nations » à celui des sanctifiés, au règne des saints.  Nous assisterons à un mouvement de bascule sans précédent : la conscience humaine, délaissant enfin la duperie diabolique, brisera le pacte de la mort. Elle prendra en considération les mystères de la foi, formulés dès l’origine ; tout à coup apparaîtra ce qui n’a jamais été vu, on comprendra ce qui n’a jamais été entendu, on réalisera ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme. Les oracles des Prophètes seront accomplis. La connaissance du Dieu vivant qui, tout au long de l’histoire, ne fut l’apanage que de quelques privilégiés, sera portée au grand public. Petits et grands connaîtront et aimeront le Seigneur, et la connaissance de Dieu remplira leur cœur, comme l’eau des océans comble le fond des mers. (Is.11/9)

 Tel est le sens positif de ce « livre scellé » apparemment absurde qu’est l’Histoire.  Seule la Révélation le fait découvrir, sous les apparences. Voilà le sens de l’Apocalypse: les retards que l’homme a opposé aux desseins de Salut de notre Dieu, seront vaincus malgré les puissances infernales.  Le  mystère profond de la sanctification des Justes sera révélé et mis en pleine lumière ; mais, dès maintenant,  par la foi, ceux qui lisent l’Apocalypse en ont une idée claire: ils sont confirmés dans l’Espérance et jugent alors du rôle qu’ils peuvent jouer à leur tour dans l’Economie du Salut, dans cette grande entreprise divine,  qui,  seule vaut la peine que l’on s’y donne tout entier.

Jean, l’auteur de l’Apocalypse, a été, nous dit-il, « transporté en esprit dans le Jour du Seigneur ». C’est ici le Jour de son retour.  Depuis ce point d’arrivée de l’Histoire, il en a perçu le déroulement. Il a assisté aux évènements majeurs, qui sont comme les charnières de ces grands panneaux sur lesquels les hommes ont inscrit leurs crimes, leurs folies, leurs génocides, leurs blasphèmes, leurs turpitudes. Cette perspective exceptionnelle lui découvre des spectacles qu’il n’a pas de mots pour décrire. Il va donc utiliser des images et des comparaisons pour exprimer l’inexprimable. Mais aujourd’hui, puisqu’un grand nombre de ces phénomènes se sont produits sur la scène du monde, nous pouvons identifier avec une grande probabilité de certitude les visions johanniques.

 D’autre part,  l’Esprit ne se contente pas de lui montrer ce qui se passe dans le monde du péché, il lui révèle aussi les raisons profondes des événements, non seulement les raisons psychologiques humaines, mais les raisons angéliques,  les déterminations opérés par le libre choix des Anges, les bons et les mauvais, face aux décrets divins. Les journalistes et même les historiens sérieux, malgré l’abondance des témoignages et des documents, ne saisissent qu’une fraction infime de la réalité. Ce que l’on voit à l’oeil nu, grâce à la lumière visible, ne nous révèle qu’un aspect très étroit de la création,  et ne nous fait saisir qu’une frange infime de l’énergie rayonnée par les étoiles et le cosmos. Il est indispensable que les astronomes scrutent les profondeurs de l’Espace avec des instruments d’optique plus puissants que la pupille de l’œil,  et interrogent d’autres lumières que le spectre visible, enregistrent d’autres longueurs d’ondes du flux électromagnétique. Qui donc pourra de même scruter l’Histoire dans sa réalité cachée, au-dessous des apparences mouvantes et éphémères ? C’est ici que l’Apôtre Jean fut guidé par l’Esprit Saint pour la saisir dans ses dimensions secrètes – à savoir la réponse de la créature libre au dessein de son Créateur – jusqu’à ce que la conscience de l’homme, dans ses options fondamentales, revienne enfin à son Dieu,  où se trouvent la joie, le bonheur et l’immortalité. Mais comment exprimer un tel mystère, comment donner forme intelligible à ces arcanes ? C’est ici qu’interviennent les symboles et les cycles qui s’amplifient à chaque tour, comme une spirale qui  s’enfle en déroulant ses anneaux : Cycle des « sceaux », cycle des « trompettes » cycle des « coupes »…

 Le premier tour de cette spirale est celui des sceaux dont les quatre premiers évoquent les calamités terrestres déchaînées par les refus et les incrédulités des hommes.  Les deux suivants nous présentent le jugement de Dieu sur l’histoire du péché, et la rétribution qu’il accorde aux Justes. Le septième sceau ouvre  le cycle des trompettes. Les quatre premières trompettes amplifient la menace divine portée déjà dans les quatre premiers sceaux ; et les désastres produits atteignent leur comble dans les quatre premièrescoupes.  Les trois dernières trompettes et les trois dernières coupes amplifient ce qui avait été signalé déjà dans les sceaux 5 et 6 : le châtiment du monde apostat et pervers, et la pleine rétribution des fidèles et des sanctifiés.

Le cycle des « tonnerres »,  entre les trompettes et les coupes, n’est pas dévoilé.

En définitive, l’Apocalypse nous enseigne une vérité très simple et très réconfortante, que nous apprenons de Dieu lui-même, qui, dans sa véracité éternelle ne peut ni se tromper ni nous tromper.  Cette vérité la voici :  l’Histoire est un jugement permanent et infaillible de Dieu qui nous apprend par elle, bon gré – pour les fidèles – mal gré – pour les infidèles – à faire nous-mêmes le discernement jusqu’au plus profond de notre conscience, jusqu’au secret inavoué des cœurs, entre la Justice et le péché.

 Quelle Justice ?  Non pas ce que les hommes appellent justice…Mais la justice de Jésus lui-même, lui le seul Juste, parce qu’il est fils de Dieu en la nature humaine, et qu’il a porté l’amour jusqu’à devenir pour nous Agneau immolé.        

Quel péché ? Non pas le péché qui n’offense que l’amour propre de hommes… Mais le refus et l’ignorance du plan éternel de Dieu, la Sainte Trinité, plan qui pourtant, annoncé par les Prophètes, a été typiquement réalisé en Jésus-Christ.

Est-ce d’histoire, de morale, de psychologie que traite l’Apocalypse ?  Elle traite de tout, parce qu’elle dit tout. En plus, elle nous laisse tout espérer, car elle nous révèle que nos malheurs n’auront qu’un temps, le temps de manifester devant toutes les créatures de l’Univers la Justice et la Miséricorde de Dieu. Elle nous assure que, lorsque la psychologie humaine sera rectifiée par l’Evangile,  le bonheur et la paix, la vie et la joie n’auront plus de fin dans la participation que nous aurons au bonheur même de notre Créateur : la Trinité immuable et éternelle.

La grandeur des images, la splendeur de la poésie, la puissance du style atteignent dans ce livre, qui fait écho à la Tradition Prophétique, le degré le plus élevé.  Nul ne saurait y demeurer insensible. Quiconque fait la lecture sérieuse de l’Apocalypse est obligé d’être pris aux entrailles, et de retenir ce qu’il a lu. Il sait désormais que cela arrive et que cela arrivera.

Pour dire de si grandes choses,  le livre ne comprend que 22 courts chapitres, écrits avec les mots les plus concrets, la grammaire la plus simple, la phrase la plus directe. Seul l’Esprit Saint qui a inspiré l’Apôtre Jean, était capable d’un tel tour de force.

Nota Bene :  Le livre de l’Apocalypse présente plus de 1000 références aux autres textes de l’Ecriture,  à tel point que l’on peut dire qu’il est, en quelque sorte, un condensé de toute la Révélation prophétique donnée en Israël et dans les écrits du Nouveau Testament. Nous n’avons pas relevé ces références, dont les plus importantes se trouvent mentionnés en notes dans les bibles en usage. Le lecteur voudra bien s’y référer.