« Paul voulut que Timothée partit avec lui,
et l’ayant pris, il le circoncit,
à cause des juifs qui se trouvaient
dans ces contrées, car tous savaient
que son père était Grec »
(Actes 16/3)
EXERGUE
Qu’a-t-il manqué à l’Eglise de Jésus-Christ pour qu’elle devienne le Royaume du Père ? Non pas l’assistance de l’Esprit-Saint, qui à chaque âge a oeuvré pour qu’advienne la Vérité toute entière. Mais notre lenteur à croire et à comprendre ses divins enseignements.
La question centrale des Actes des Apôtres fut celle posée au premier concile: « Faut-il circoncire les païens et leur enjoindre d’observer la loi de Moïse ? » Non, a répondu saint Pierre, s’affranchissant brusquement de cette loi, qui dans l’Ancien Testament, dénonçait le péché.
Privée de cette pédagogie, l’Eglise a perpétué le péché. Et jusqu’à nos jours, nous avons tiré ce boulet sans que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ parvienne à nous en délivrer.
Comprenons donc l’enseignement de Moïse pour que la Loi Nouvelle, inaugurée par le Sauveur porte en nous tous ses fruits.
Préface
Les Actes des Apôtres: qui ne lit ce livre avec l’émotion qu’on lui doit ! la première communauté chrétienne ! les premiers disciples ! ses premières années dans le souvenir vivace du Crucifié et du Ressuscité ! Pages bouleversantes, en vérité ! Mettons-nous, s’il est possible, à la place des Apôtres, et de leurs fidèles, tout juste sortis du judaïsme et du paganisme. Quelle révolution dans la vie de chacun ! S’attacher à ce nouveau Maître et Seigneur: Jésus le Christ, quel changement ! Imaginons un peu ce que cela dut être. Ne croyons pas naïvement que tout fut simple et parfaitement harmonieux.
Je m’attacherai justement à montrer les difficultés de la primitive Eglise aux prises avec son conditionnement ancien, qu’il soit juif ou grec; dans les rapports avec les autorités de son temps, religieuses ou politiques; dans l’approfondissement de sa foi et sa promulgation. Il est bon, je crois, de voir le cheminement de ces hommes et femmes et de comprendre leurs décisions à la lumière des conséquences qu’elles ont eues dans l’histoire de l’Eglise et du monde.
Si nous voulons obtenir enfin ce que promet le Christ, le bonheur dans la foi et la vie dans la justice, il convient de discerner avec la plus extrême attention ce qui conduit dans cette voie, et ce qui, au contraire, s’en écarte. Le Salut de la chair humaine est à ce prix. Seule une recherche attentive et studieuse peut nous conduire à la vérité toute entière. « Qui cherche trouve, et à qui frappe, on ouvre ». A vous aussi, cher lecteur, de quémander pour recevoir. Vous recevrez si vous osez persévérer.